Historique
"Pratiqué avec sérieux, le sport n'a rien à voir avec le fair-play. Il déborde de jalousie haineuse, de bestialité, du mépris de toute règle, de plaisir sadique et de violence ; en d'autres mots, c'est la guerre, les fusils en moins."
George Orwell
Une cérémonie d’ouverture d’exception
Si, de nos jours, d’aucuns se remémorent les jeux d’Anvers, c’est essentiellement pour sa cérémonie d’ouverture. En effet, bien que plus variés et nombreux qu’aux jeux de Stockholm en 1912, les 22 sports olympiques (pour un total de 154 épreuves) ne passionnèrent guère les foules certes encore affectées par le conflit à peine clos mais surtout rebutées par le prix exorbitant des entrées aux stades. Les recettes furent d’ailleurs minimes et cette septième édition des Olympiades se solda par un déficit de 626 022 francs.
La cérémonie d’ouverture des J.O. de 1920 demeure un grand tournant dans l’organisation du cérémonial olympique. Elaborée au fil des olympiades, cette cérémonie d’inauguration aujourd’hui immuable est avant tout issue de l’imagination féconde de Pierre de Coubertin. Rejoignant la devise olympique « Citius, altisu, fortius » et l’hymne olympique apparus à Athènes en 1896 ainsi que le credo olympique « L’important, c’est de participer » apparu, saunt à lui, aux Jeux de Londres en 1908, le drapeau olympique et le serment des athlètes voient le jour le 14 août 1920 au cœur du satde Olympique d’Anvers.
L’escrimeur belge Victor Boin sera le premier sportif à prononcer le serment olympique imaginé et rédigé « à l’antique » par Coubertin :
« Nous jurons que nous nous présentons aux jeux Olympiques en concurrents loyaux, respectueux des règlements qui les régissent et désireux d'y participer dans un esprit chevaleresque, pour l'honneur de nos pays et pour la gloire du sport. »
Le Serment Olympique à la Cérémonie d'Ouverture des Jeux Olympiques de Londres 2012 prononcé par la britannique Sarah Stevenson.
Le drapeau olympique, imaginé en 1913 par Pierre de Coubertin, fait encore de nos jours l’objet d’une interprétation erronée. En effet, de Coubertin voulait, par cet étendard, symboliser, non pas les cinq continents, mais la rencontre fraternelle entre tous les sportifs du monde puisqu’en son temps au moins une des six couleurs (le blanc y compris) était présente sur tous les drapeaux des pays du monde.
La flamme olympique, qaunt à elle, ne vint rejoindre ces différents symboles qu’en 1928 aux Jeux d’Amsterdam.